Ici, les tarines pâturent sereinement des prairies recouvertes de fleurs jaunes, roses, blanches… face à un immense lac qui passe du bleu au vert selon la lumière. Perchés à 2 000 m d’altitude, on se croirait sur le toit du monde. Nos belles posent devant les touristes français ou italiens qui longent le lac, route historique pour passer la frontière toute proche.
Aude, Benoît et leurs enfants Victorin, deux ans et demi et Marie, cinq ans ont le privilège de s’y installer pour 120 jours. Marie reste juste chez sa grand-mère au village de Lanslebourg les jours d’école.
Le fonctionnement du Gaec repose sur une solide organisation familiale pour mener à bien toutes les tâches : créer régulièrement de nouvelles zones de pâture à l’aide de clôtures électriques mobiles, assurer deux traites quotidiennes et déplacer les vaches d’une parcelle à une autre…
Pour Benoît, les journées sont particulièrement denses. Tous les jours, il doit redescendre à Lanslebourg, où la météo lui dicte son emploi du temps : si le temps est sec, il fauche et ramasse le foin. En parallèle, il poursuit la construction du futur bâtiment qui accueillera leur troupeau à l’automne. Ça avance plutôt bien car il peut déjà y stocker le foin. Sur le chantier, c’est un trio efficace qui s’active avec lui : son père Pascal (qui l’aide aussi aux foins), son frère Alexis et son cousin.
Pendant ce temps à l’alpage, sa grand-mère Marie-Louise, dite Zizette, prépare de bons petits plats, bien appréciés par Victorin et Marie. Pour elle, le repas le plus agréable est le petit-déjeuner, après la traite matinale. Même en cette fin juin où la température extérieure n’est que de 5 degrés, la table du chalet familial est bien chaleureuse.
Enfin, plusieurs jours par semaine, Élodie, salariée du service de remplacement de Haute Maurienne bientôt diplômée guide de moyenne montagne, vient en renfort sur l’alpage. Elle aide aux deux traites quotidiennes et à déplacer les vaches d’une parcelle à une autre. « Ici les pâturages sont très riches en diversité floristique, » témoigne-t-elle : « les vaches y trouvent les légumineuses et les graminées dont elles ont besoin ». Le Mont Cenis a d’ailleurs donné son nom à plusieurs espèces végétales. En ce moment, il y a beaucoup de sainfoins, de raiponces, de marguerites, de trèfles, de centaurées… C’est toute cette diversité végétale qui donne beaucoup de goût au lait, et donc au Beaufort.
C’est toute cette diversité végétale qui donne beaucoup de goût au lait, et donc au Beaufort. Tenez-vous prêt à en apprendre plus dans la vidéo de ce sixième épisode de "Tranches de Vie" !