Vous êtes l’une des égéries des campagnes d’affichage du Fromage Beaufort cette année ?
Oui effectivement ! La filière Beaufort a souhaité mettre également à l’honneur ses femmes. Nous sommes 20% à avoir le statut d’exploitantes agricoles et nous représentons 40% des postes au sein des coopératives et de leurs magasins. D’ailleurs, je rentre dans ces deux catégories car je donne de temps en temps un coup de main au magasin de la Coopérative Laitière du Canton d’Aime… à laquelle je livre mon lait !
Vous êtes associée dans un GAEC et dans un GP ?
Oui. Avec mon frère Damien, nous avons voulu reprendre l’exploitation familiale ensemble. Nous nous sommes donc associés en GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) pour gérer au mieux le quotidien. Et ça se passe très bien ! En parallèle pour la période estivale, avec cinq autres exploitations nous regroupons nos troupeaux au sein du Groupement Pastoral (GP) sur l’alpage de Tessens, soit un total de 200 vaches. Ainsi réunis, nous pouvons embaucher trois bergers pour s’en occuper et nous permettre de nous consacrer à la récolte du foin dans la vallée ; ainsi qu’un fromager pour fabriquer du Beaufort Chalet d’Alpage.
Que diriez-vous à des femmes tentées de devenir exploitantes agricoles ?
Que c’est un métier exigeant. Dans l’agriculture, on ne compte pas ses heures. Mais la solidarité existe et c’est un cadre de vie incroyable pour élever ses enfants !