Pour nos producteurs il est primordial de préparer la nourriture des vaches pour qu’elles puissent passer l’hiver. L’AOP Beaufort exige que 75% de l’alimentation des bêtes proviennent de la zone de notre fromage.
Mais en montagne, faire les foins n’est pas une mince affaire ! La pente et la météo donnent du fil à retorde à nos producteurs.
Nous partons à la rencontre de Jean-Michel Viallet pour la mise en rouleau et le ramassage de son regain, la deuxième coupe du foin.
C’est dans le village de Boudin, le plus élevé des nombreux hameaux de la commune de Beaufort, que nous retrouvons Jean-Michel. Ce village remarquable est classé "site protégé" par les Beaux-Arts depuis 1943 et certains de ses chalets sont inscrits à l'inventaire du patrimoine.
Lorsque depuis l'aval, on observe le village, on s'aperçoit qu'il est installé sur une pente à forte déclivité. Et c’est dans ces pentes raides que Jean-Michel fait ses foins. Avec des engins adaptés et l’aide de sa mère et de sa sœur, aucun brin d’herbe n’est oublié.
Après la coupe, Jean-Michel utilise un andaineur pour rassembler sous forme de rouleau le foin puis le ramasse avec une auto-chargeuse pour le rentrer dans le bâtiment.
Après chaque passage de ses machines, le râteau est de mise pour rassembler le foin ou le regain oublié par les machines.
Cette exploitation est une histoire de famille. Ce sont les parents de Jean-Michel qui tenaient cette exploitation avec 11 vaches laitières. Jean-Michel reprend alors le flambeau et construit son propre bâtiment au-dessus du village de Boudin. Celui-ci est fonctionnel pour le stockage du foin mais aussi pour le bien-être de son troupeau.
La maman et la sœur de Jean-Michel lui viennent en aide mais c’est surtout, leur lieu de naissance et de vie qui les attachent à mettre la main à la pâte.