Lorsqu’elles ne sont pas avec leurs poneys, poules, cabris ou encore lapins et cochons d’Inde, Lizéa, Kloé, Loély et Maëline prennent plaisir à être auprès des vaches aux côtés de leurs parents. Qui sait, il y aura peut-être l’une d’entre elles qui suivra les traces de Sabrina et Daniel ?
En effet, en 2017 Daniel reprend l’exploitation familiale sur laquelle il travaillait avec son père. C’est en 2021 que Daniel forme le GAEC Les Croës du Bachal avec sa compagne Sabrina, ancienne aide-soignante qui s’est reconvertie professionnellement. Ils ont aujourd’hui 101 vaches laitières, de races Tarine et Abondance. Comme nous l’a dit Sabrina, « chez nous, c’est 50% Tarine, 50% Abondance ! ». Ils élèvent chaque année entre 25 et 30 veaux afin de renouveler leur cheptel.
Daniel et Sabrina peuvent compter sur Théo, berger depuis deux saisons au GAEC ainsi que sur Lisa. Cette dernière, qui après avoir assisté à plusieurs reprises nos agriculteurs la saison passée, est revenue cet été en tant que bergère à plein temps.
En saison estivale, les deux traites journalières permettent d’obtenir environ 1500 litres de lait, qui serviront exclusivement à la production de l’AOP Beaufort été. Ce lait qui est livré chaque jour à la coopérative laitière du beaufortain lorsque le troupeau est en alpage, ou à la coopérative de Bourg-Saint-Maurice lorsqu’il est en vallée pour la production du l'AOP Beaufort.
Le Cormet de Roselend, où l’alpage est situé, est à cheval entre la vallée du Beaufortain et la vallée de la Tarentaise. En été, la tournée de collecte du lait qui se rapproche le plus de leur position est celle de la coopérative de Beaufort. Pour le reste de l’année, c’est la coopérative de Bourg-Saint-Maurice, située en Haute-Tarentaise, qui collecte le lait du troupeau.
Les producteurs doivent informer la coopérative de secteur de leur arrivée en alpage ou descente en vallée avec une date précise. En amont de la première collecte, les producteurs doivent donner une estimation du litrage de lait qui sera livré à la coopérative. Cela permet à celle-ci d’organiser son planning de production ainsi que le nombre de cuves qui seront utilisées chaque jour.
Et oui, la vie en alpage, c’est une organisation rythmée entre famille, gestion de troupeau et travail !