Depuis la mi-juin, le troupeau se trouve à l’alpage, à plus de 1 730 mètres d’altitude. Chaque matin, Bernard, le père d’Étienne, descend le lait issu de la traite de la veille au soir et de celle du matin même, qui sera collecté pour être transformé en Beaufort à la Coopérative de Beaufort. Pendant ce temps, Arlette, la mère d’Étienne, tient le refuge du Plan de l’Aar et est toujours présente pour aider son fils, avec qui elle travaillait avant de prendre sa retraite d’agricultrice.
C’est en famille et en partageant, bien évidemment, un bon morceau de Beaufort que se déroule la dernière soirée à l’alpage car en cette fin de mois de septembre, la démontagnée est sur le point de faire résonner les belles cloches des vaches d’Étienne, mises pour l’occasion. Chacune des cloches a son histoire, son symbole, son origine. C’est au doux son de celles-ci que les Abondances et Tarines rejoignent Praz-sur-Arly, traversant forêts et clairières, entre deux brins d’herbe volés.
La démontagnée, c’est aussi un savoir-faire traditionnel et un moment convivial, où il faut savoir guider le troupeau, surtout lorsque certaines vaches décident de goûter l’herbe en dehors du chemin ! C’est pourquoi les producteurs s’entraident et participent aux démontagnées de leurs voisins, comme Étienne, qui est toujours bien accompagné pour l’occasion !
Une fois arrivé à destination, le troupeau retrouve l’herbe des regains fraîchement poussés, dont il profitera jusqu’au mois de novembre, quand il sera temps de rentrer à l’abri pour l’hiver qui tombera sur les montagnes du Val d’Arly.