Au GAEC des Biais, exploitation familiale sur les hauteurs de Montvalezan, nous retrouvons Alexandre, Christophe, Sylvian et Henri, le papa. Les trois fils sont associés au GAEC créé en 2016 avec Josy, la maman, qui assure la lourde partie administrative. Henri a pris la retraite en 2019 lorsque Sylvian a rejoint l’exploitation. Cela ne l’empêche pas d’être actif auprès de ses fils, notamment pour la traite des vaches. Jérôme, le 4ème fils vient souvent aider sur l’exploitation et l’été, il est embauché en tant que berger pour garder les 1000 moutons qui entretiennent leur alpage, en plus de leurs 40 abondances.
Ce qui fait leur grande particularité, c’est qu’ils sont tous les trois autodidactes.
Ils n’ont pas de formation agricole et chacun a eu un parcours différent avant de reprendre l’exploitation familiale. Alexandre s’est formé en menuiserie mais il a travaillé une dizaine d’année chez un autre producteur de la zone Beaufort avant de s’installer. Christophe a une formation en mécanique et Sylvian en électronique.
Toutes leurs compétences ajoutées à leur soif d’apprendre et à leur passion pour l’agriculture les a amenés à concevoir et construire leur propre machine à traire mobile en 2017. La construction de leur nouveau bâtiment cette année-là, ne les a pas empêchés de concrétiser leur projet. La machine à traire a été mise en route en 2019, apportant un véritable confort de travail.
C’est donc un véritable prototype que nous trouvons dans leur bâtiment pour la traite l’hiver et que nous retrouverons à l’alpage cet été. Car c’est là que nous pourrons encore nous rendre compte de l’ingéniosité de cette création. Elle est conçue pour se lever entièrement assurant une bonne hauteur de traite, quelle que soit la pente. Ce qui n’est pas le cas des machines à traire « ordinaires » qui doivent être placées sur des emplacements adaptés, relativement plats. Et la pente, ils connaissent bien cela entre l’alpage et la fenaison qui se fait sur le versant de Montvalezan.
En alpage sur la station de La Rosière, vous pourrez venir les rencontrer cet été lors d’un Instant Beaufort afin de comprendre toute la complexité de l’agriculture de montagne.