Ce début de journée commence par un froid saisissant, la neige est tombée cette nuit un peu plus haut et le brouillard ne veut pas nous lâcher. Célia nous offre le gîte et le couvert dans son auberge chaleureuse, où le poêle à bois est déjà actif depuis quelques heures. Avant de nous servir le repas du midi, elle nous explique l’histoire des lieux. Ce sont ses arrières-grands parents qui avaient ce chalet et entretenaient l’alpage avec seulement quelques vaches. Cette succession saute une génération et c’est donc Célia et sa sœur, Charlène qui reprennent le flambeau. Célia choisit de tenir le refuge et Charlène d’entretenir l’alpage avec son troupeau de 24 vaches laitières.
Après ce repas copieux, Nathalie, garde du Parc National de la Vanoise depuis 17 ans, nous rejoint. Nous partons pour une randonnée de 2h pour découvrir les diverses ressources naturelles protégées. Grenouille rousse, bouquetin, loup, gypaète barbu… toutes les espèces sont passées en revue par Nathalie pour nous expliquer leur mode de vie. Elle nous présente également le métier de garde, qui n’est pas simple dans ces conditions climatiques rudes. Mais le suivi de la faune et de la flore, et l’entretien du Parc sont primordiales pour la préservation de celui-ci.
De retour à l’auberge avec les rayons du soleil, nous dégustons une barre Beaufort et un verre de vin ou de jus de raisin de la Cave de Cruet. Rien de tel pour introduire la présentation de la filière Beaufort par Charlène, productrice de lait pour l’AOP Beaufort.
Charlène nous explique son métier d’agricultrice et de quelle manière elle s’occupe de son troupeau, été comme hiver. Elle fait attention de bien sélectionner ses vaches, selon des critères précis, pour leur robustesse et leur bien-être en montagne. Charlène est toute seule pour s’occuper de son troupeau, faire la traite matin et soir, faire les parcs et les foins… Ce n’est pas simple tous les jours mais des amis ou des stagiaires viennent l’aider dans ses tâches quotidiennes.
Pour terminer cette journée, direction la traite du soir avant de redescendre dans la vallée ou de rester, encore bien au chaud, à l’auberge de Bellecombe !