La montée vers les alpages est un moment fort pour les producteurs de Beaufort. Nous avons donc suivi la famille Frison (Stéphane, Sandrine et Tom) accompagnée de leur famille et amis le 17 juin dernier. L’organisation est de mise : il faut être nombreux pour la conduite du troupeau mais aussi pour acheminer tout le matériel mobile pour la traite (machine à traire, tanks de lait).
Au départ des Fontanus, nous sentons l’excitation montée tant du côté des producteurs que de leurs 68 tarines. La meneuse du troupeau, Douceur, porte fièrement sa coiffe et gardera sa place jusqu’à l’arrivée. C’est parti pour 12km et 2h45 de montée (pour les plus rapides). Sur la route menant au Lac de Roselend, le troupeau s’étend pour laisser passer voitures, motos, campings car et vélos.
Arrivées à l’embranchement du Barrage de la Gittaz, le plus dur est fait. Elles connaissent le chemin et bifurquent directement pour finir l’ascension jusqu’à l’alpage. Les carrons résonnent dans le tunnel et enfin… on aperçoit le barrage, le lac et le vallon dans le prolongement. Encore quelques kilomètres et elles pourront profiter de la belle flore des alpages.
Dans le vallon de la Gittaz, à 1660m d’altitude, quatre chalets et une chapelle constituent un hameau d’alpage parfaitement intégré au paysage grandiose et préservé. Nous retrouvons d’autres producteurs de Fromage Beaufort et leur troupeau, montés quelques jours plus tôt. La famille Frison a retrouvé « son paradis », la saison des 100 jours peut commencer. Ils monteront ensuite progressivement dans l’alpage jusqu’au Col de la Gittaz, en fonction de la pousse de l’herbe. Pour être au plus près du troupeau, ils « déménageront » dans 2 autres chalets au cours de la saison. Le lait sera descendu tous les jours au hameau et récolté par la Coopérative Laitière du Beaufortain pour la fabrication du si bon Beaufort d’Eté.
Tom, en cours d’installation sur l’exploitation familiale, s’occupera des foins tandis que Stéphane et Sandrine resteront à l’alpage pour la traite et les parcs. Il essayera de monter le plus souvent possible dans son paradis, quand il ne sera pas au foin.
Nous leur souhaitons une très belle saison d’alpage.