Tout comme les différents alpagistes de la zone Beaufort, Bérangère ainsi que son frère Florent déplacent leur troupeau en suivant la pousse de l’herbe.
Au début de l’été, le troupeau commence à pâturer à environ 1 500m d’altitude puis monte dans les alpages afin de trouver une meilleure herbe jusqu’à 2 000m d’altitude au Col du Joly.
Un alpage bovin mais pas seulement puisque le GAEC Les Sabotdance, en plus de leur troupeau d’une cinquantaine de vaches abondance et de leurs génisses, ont également une partie de l’alpage consacré pour leur troupeau de moutons.
L’accessibilité à l’alpage des moutons étant très difficile c’est le papa, ancien agriculteur, qui se charge d’apporter le sel ainsi que tous les autres besoins, à dos de mulet.
Une pratique ancestrale similaire à la filière Beaufort, puisqu’auparavant les anciennes générations n’ayant pas de pistes d’accès aux différents alpages, les mules, mulets ou chevaux étaient donc mis à contribution pour transporter les denrées alimentaires mais également pour descendre les meules fabriquées l’été dans les alpages.
En plus de l’herbe, l’eau est une ressource indispensable pour les vaches avec une consommation moyenne de 100 litres d’eau par jour et par vaches. Cette année est donc une année exceptionnelle avec des chutes de pluies qui se font longuement désirées et des points d’eau qui se font rare dans les montagnes. Cette sècheresse contraint donc certains producteurs comme les associés de ce GAEC à transporter de l’eau en citerne pour leurs vaches.
Heureusement Bérangère peut compter sur ses deux enfants Andéol et Philomène ainsi que son apprentie, qui l’aident au quotidien et qui sont l’avenir de la filière Beaufort.
Entre passion, authenticité et modernité, les futures générations de la filière devront s’adapter aux contraintes météorologiques et territoriales pour répondre au mieux aux besoins de leur troupeau.