Jean-Michel nous ouvre les portes du bâtiment pouvant accueillir les vaches pour la traite en cas de mauvais temps. A l’abri de cette pluie diluvienne, il nous conte l’histoire de cet alpage et de son chalet, dans la famille depuis 3 siècles. L’accès et la vie en alpage a bien changé depuis les débuts mais Jean-Michel garde cet héritage et l’utilise chaque jour dans sa manière de travailler. Il est accompagné de sa femme, Marion, qui travaille avec lui sur l’exploitation et de sa fille, Soline, 10 mois, déjà destinée à la vie d’alpagiste.
Cet été est particulièrement pluvieux et pour les producteurs de Fromage Beaufort, il est compliqué d’avancer dans le travail des foins. Et pourtant… pour respecter le cahier des charges de l’AOP Beaufort, il faut une certaine autonomie fourragère : au minimum, 75% du lait doit être produit avec des fourrages issus de la zone Beaufort (herbe pâturée l’été et foins l’hiver).
En plus des 2 traites quotidiennes et quand le temps le permet, Jean-Michel s’attèle aux foins. Entre Boudin, hameau le plus élevé de la commune de Beaufort et l’alpage de l’entrus, il ramasse assez de foin pour nourrir ces 25 vaches laitières l’hiver. Car pour lui, « couper les foins, c’est déjà faire du fromage ».
Les engins et les outils utilisés sont adaptés à la forte pente de nos montagnes. Après la coupe avec le Terratrac (petit tracteur adapté aux pentes raides pour couper le foin), Jean-Michel utilise un andaineur pour rassembler sous forme de rouleau le foin puis le ramasse avec une auto-chargeuse pour le rentrer dans la grange. Après chaque passage de ses machines, le râteau est de mise pour rassembler le foin ou le regain oublié par les machines.
Si vous passez cet été au Col du Pré, vous remarquerez sûrement des engins agricoles de petite taille bravés la forte pente afin d’entretenir les alpages et de pouvoir nourrir nos belles tarines et abondances pendant les longs mois d’hiver.
N’hésitez pas à nous retrouver lors des Instants Beaufort pour pouvoir échanger avec nos producteurs.